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  • Photo du rédacteur: Camille Péri
    Camille Péri
  • 18 oct. 2024
  • 10 min de lecture

Dernière mise à jour : 20 mai


Je suis partie la semaine dernière pour la 18ème édition du Festival du Film du Croisic.

Le Festival du Film du Croisic, également appelé "De la page à l'image", est un festival d'adaptation, c'est-à-dire qu'il récompense les films inspirés d'un écrit, roman, pièce de théâtre, livre ou journal. C'est donc un festival qui met en avant les réalisateurs, auteurs et scénaristes.



Pour cette 18ème édition, les films en compétition étaient les suivants:

  • "C'est le Monde à L'envers" de Nicolas Vanier adapté du livre éponyme de Nicolas Vanier

  • "Le Système Victoria" de Sylvain Desclous adapté du livre d'Eric Reinhardt

  • "Leurs Enfants Après Eux" de Ludovic et Zoran Boukherma d'après le roman de Nicolas Mathieu, Prix Goncourt 2018

  • "La plus précieuse des marchandises" de Michel Hazanavicius adapté du livre de Jean-Claude Grumberg

  • "Le Quatrième Mur" de David Oelhoffen adapté du livre de Sorj Chalandon.


D'autres films ont été présentés hors compétition, soit parce qu'ils étaient déjà sortis en salle, soit parce qu'ils sont inspirés plus d'un biopic ou d'un spectacle que d'un roman, soit parce que l'autorisation par les distributeurs de les mettre en compétition n'a pas été accordée.


Parmi ces films il y avait :

  • "Le Panache" de Jennifer Devoldère adapté du spectacle de Nicolas Devort

  • "Bambi" de Michel Fessler adapté du livre de Félix Salten

  • "Le Comte de Monte-Cristo" adapté du roman d'Alexandre Dumas

  • "Le Robot Sauvage" de Chris Sanders adapté du livre de Peter Brown

  • "Maria" de Jessica Palud adapté du livre "Tu t'appelais Maria Schneider" de Vanessa Schneider

  • "Sur un fil" de Reda Kateb adapté du livre "Le Rire médecin: le journal du docteur Girage" de Caroline Simonds

  • "Emmanuelle" d'Audrey Diwan adapté du livre d'Emmanuelle Arsan

  • "Jouer avec le feu" de Delphine et Muriel Coulin adapté du livre "Ce qu'il faut de nuit"de Laurent Petitmangin

  • "Monsieur Aznavour", biopic de Grand Corps Malade et Mehdi Idir sur la vie de Charles Aznavour

  • "La Fleur du Mal" de Claude Chabrol.


Je suis arrivée en milieu de festival donc je n'ai malheureusement pas eu le temps de voir tous les films, donc je parlerai uniquement des films que j'ai pu voir.

Le concept du festival est donc de présenter des films en ou hors compétition. Pour les films en compétition, des personnes ayant travaillé sur le film ( réalisateur, scénariste, auteur, acteurs ...) sont invités pour présenter le film et répondre aux questions du public. Toutes les questions sont permises, ce qui est très intéressant pour le public que pour les jeunes et moins jeunes amateurs et professionnels du cinéma.



Le Festival est également en partenariat avec un autre festival spécialisé dans le court-métrage d'une minute et appelé comme son nom l'indique "1 minute 2 court". Le concept est de réaliser un court-métrage d'une minute sur un thème donné au cours de chaque édition. En l'occurence, cette année le thème était "Le secret" et chaque équipe a fait part de son imaginaire pour nous surprendre ! Je trouve le concept absolument génial, car il faut faire preuve de beaucoup d'inventivité pour réaliser une petite histoire d'une minute et c'est à la portée de chacun et cela ne demande pas trop de temps et de moyens. Chacun est donc à même de pouvoir réaliser et promouvoir son projet. Il y a eu cette année beaucoup de participations et 40 d'entre eux ont été finalistes. Parmi les 40, 9 ont été primés et donc pu être invités au Festival du Croisic. J'en connaissais quelques uns et j'ai fait connaissance avec d'autres. C'était tous des équipes formidables et des personnes humaines passionnantes, inventives et généreuse. Je recommande ce festival et de découvrir les court métrages sur leur page Instagram @1minute2court.

Cette année, c'est le court-métrage "De mère en Fille" de Marguerite Lefranc qui a été primé. Je dois avouer, qu'à mon humble avis ce prix était largement mérité même si tous ont fait preuve d'inventivité et d'ingéniosité.


Les journées et soirées étaient rythmées par les séances de cinéma. Quoi de plus agréable pour des cinéphiles ! Nous nous retrouvions entre deux séances sur le port entre professionnels et amateurs pour déguster une crêpe ou des moules frites, un petit verre de cidre ou un kir breton...


le Croisic et un charmant port de pêche de cinq mille habitants, terminus du TGV depuis Paris après La Baule-Escoublac. ce port de pêche a su garder son authenticité et son charme. On se balade dans les petites ruelles pavées entre des maisons en pierre, rappelant une autre époque. On déguste un petit verre sur le port de pêche avec les cris des mouettes à proximité.

J'ai d'abord commencé par "La plus précieuses des marchandises", réalisé par Michel Hazanavicius. On connaît bien sûr ce réalisateur grâce à ses succès comme OSS 117 ou encore le film oscarisé "The Artist". Michel Hazanavicius est un ambitieux, il s'attaque à tous les genres et a tout les styles et cela lui réussit. En l'occurence, cette fois-ci il s'est attaqué à un dessin animé qu'il a lui-même dessiné et réalisé. On pourrait supposer que cela a été facile pour lui, mais Michel nous déclare haut et fort qu'il s'est battu pour voir ce projet aboutir. En plus d'être un grand cinéaste, il est également très doué pour le dessin. Il a mis six ans à le réaliser, pour un budget de 11 millions d'euros ! Ce qui équivaut à un budget moyen d'un long métrage français. Mais alors pourquoi en avoir fait un dessin animé ? Tout d'abord parce que c'était le souhait de l'auteur, Jean-Claude Grimberg, ami de longue date de Michel Hazanavicius, et d'autre part, parce que cette histoire raconte entre autre celle des Justes pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Il y a parfois des images terribles associées , notamment celle des camps de concentration, et des trains. Voir de réelles images pourraient être insupportables voire "obscènes" pour reprendre les mots de Michel ( oui vous m'excuserez, je l'appelle Michel, même si nous ne sommes pas intimes. C'est une très belle histoire, imaginée certes mais qui se rapproche malheureusement d'un temps vécu et encore bien proches pour certains. Cette histoire qui pourrait être celle de nos grands-parents ou aieux nous prend aux tripes. Comment a t'on pu commettre l'irréparable ? Comment a t'on pu laisser faire ? Comment les êtres humains ont été à ce point inhumain ? C'est un vaste débat bien évidemment, et cette histoire raconte celle de ceux qu'on n'a parfois oublié: les Justes, ceux qui sauvaient les Juifs de la mort à leur risques et périls.

Nous sommes portés tout au long du film par des grandes vois du théâtre: Dominique Blanc, Grégory Gadebois et Denis Podalydès pour n'en citer que quelques uns. C'est à al fois un témoignage et une histoire émouvante. A voir.




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Le lendemain, nous avons vu "C'est le monde à l'envers" de Nicolas Vanier. J'aime bien ce réalisateur mais je dois dire qu'en l'occurence, j'ai été un brin déçue. Les acteurs sont pourtant excellents; on retrouve Mickaël Youn, Barbara Schulz, Valérie Bonneton, Eric Elmosnino, François Berléand et même Yannick Noah ! Mais malheureusement on passe trop souvent d'un extrême à un autre. Le rôle des femmes n'est pas assez développé et celui des hommes est caricaturé. Nicolas Vanier veut nous avertir des dangers du monde à venir mais il manque selon moi de subtilités. Il raconte la vie d'un trader qui ne jure que par l'argent et les nouvelles technologies à un monde complètement rural sans électricité ni eau chaude. Le film est "catastrophiste", que se passerait-il si du jour au lendemain, plus aucune nouvelle technologie ne fonctionnerait ? Bien sûr, il faudrait se réinventer, mais a t-on besoin d'aller aussi loin, en étant aussi manichéen ? J'en doute. Cette histoire se défend par les beaux sentiments qu'elle apporte, la solidarité et le réinvention, mais j'y ai peu cru car cela passait trop d'un état à un autre sans réelle intention.


Le même jour, nous avons également assister à "Bambi" de Michel Fessler. C'est une sorte d'histoire documentaire animalier conté par Mylène Farmer. Ce sont de très belles images de forêt. On suit la vie d'un petit faon entre les dangers de la forêt, serpents et chasseurs. Son histoire, sa manière de se développer et de grandir comme un cerf. Pour le coup, enfant de la ville, je ne connais malheureusement pas grand chose au milieu rural, même si bien sûr j'ai déjà séjourné de nombreuses fois à la campagne, je ne suis pas une grande connaisseuse de la forêt et par ce film j'ai beaucoup appris; je me suis laissée portée par les images et la musique de Laurent Perez del Mar qui signe là une très belle bande son. Je recommande pour les amoureux de la nature ou ceux qui souhaitent en savoir plus, tout public.


Le jour d'après, nous avons été voir "Le Quatrième Mur" réalisé par David Oelhoffen. Alors là, j'ai envie de dire quelle claque !! Incroyable ! Ce film, adapté du livre de Sorj Chalendon raconte l'histoire d'un metteur en scène qui vient monter une pièce de théâtre "Antigone" au Liban avec des acteurs libanais de toutes les religions pendant la guerre dans les années 1980. Ce film résonne malheureusement de manière trop actuelle, mais nous met sur le fait accompli de ce qui s'y passe. Laurent Lafitte qui tient le premier rôle est assourdissant de réalisme. Il n'incarne pas, il est ce metteur en scène que nous suivons dans ce quotidien. L'auteur est un ancien journaliste de guerre qui a donc vu cette guerre de près. L'écrire a apparemment été un vrai supplice pour lui mais il se devait de le faire, il se devait de témoigner ce qu'il avait vu. Après avoir vu une jeune femme violée, égorgée et tuée sur son lit, cette image l'obsédera et impuissant face à cette horreur, il se devrai d'écrire une oeuvre. Il est apparemment parti de cette image pour raconter cette histoire. Après avoir discuté avec le réalisateur, qui est d'une humilité et d'une grande générosité, je comprends que le Liban est devenu un pays qu'il porte tout particulièrement dans son coeur et on le ressent même s'il en montre aussi ses travers. David, ( oui j'ai bien discuté avec lui donc je me permets ^^) nous dit qu'il a eu beaucoup de mal à financer le film. Rappelons que le film a été réalisé, et tant mieux, avant le 7 octobre 2023. Le réalisateur a demandé des aides à des productions française et libanaise, mais pour pouvoir le financer entièrement, il a également dû demander des aides à des productions belges et luxembourgeoises, ce qui ne facilité pas le déroulement du tournage, car en contre partie, il fallait tourner également dans ces pays et qui dit plus de pays, dit plus de manières de fonctionner et plus de paperasse. Au final, le résultat est là. Il est incroyable. Je pense, et encore une fois à mon humble avis, qu'il est nécessaire de voir ce film, qui sortira normalement courant janvier 2025. Je ne sais pas si le film marchera, car je ne sais pas si les spectateurs de cinéma souhaitent voir autant de drames aussi actuels aujourd'hui... mais je lui souhaite en tout cas beaucoup de succès, alors allez-y !



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David Oelhoffen qui reçoit le prix du public et de la meilleure adaptation pour "Le Quatrième Mur" lors de la cérémonie de clôture.


L'avant dernier jour, nous avons revu pour la plupart dont moi, "Le Comte de Monte Cristo"réalisé par le binôme Alexandre de la Patellière et Mathieu Delaporte. L'acteur Julien de Saint-Jean et le chef décorateur Stéphane Taillasson étaient venus le présenter. C'était très intéressant de pouvoir parler de ce film avec le chef décorateur vu l'ampleur et l'opulence des décors dans ce film. Bien que je l'avais déjà vu, je n'ai pas hésité à le revoir et je n'ai pas regretter. Si on a lu le livre d'Alexandre Dumas, il s'agit bien d'une adaptation car beaucoup d'éléments ont été occultés ou modifiés pour que le film puisse se raconter en "seulement" trois heures de film. Lisant actuellement le livre, j'aimerais faire par la suite un article en mettant en parallèle le film et le livre. Le film nous prend en tout cas aux tripes, tout est puissant, tant le jeu de tous les acteurs que la musique qui nous accompagne dans chaque ressenti et chaque action des personnages que le décor. Réalisé avec un budget de 48 millions, ce qui en fait un des plus chers du cinéma français, il est aujourd'hui sur le point d'atteindre les 9 millions d'entrées au cinéma et je m'en réjouis que les gens se déplacent pour aller voir ce chef-d'oeuvre qui porte les couleurs d'une cinéma français qui se relève.



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Enfin, le dernier jour, nous avons assisté à deux séances: "Maria", biopic de Jessica Palud sur la vie de Maria Schneider, et "Monsieur Aznavour" biopic réalisé par Grand Corps Malade et Mehdi Idir.

Je ne connaissais pas la vie de Maria Schneider même si bien sûr j'avais entendu parler de cette fameuse scène du "Dernier Tango à Paris". La scène est révoltante et nous ne comprenons pas, aujourd'hui, comment cela a pu se passer ainsi. Maria Schneider a effectivement été prise par surprise lors d'une scène érotique sous l'oeil complice du réalisateur Bernardo Bertolucci et de l'acteur Marlon Brando qui lui met alors un doigt dans sa partie féminine, s'aidant d'une tablette de beurre (quelle horreur...!). Maria sera à jamais marquée par cette violence et tombera alors dans des travers, les critiques des autres qui ne savent pas de quoi ils parlent et la drogue. Le film était déjà sorti en salles et je ne l'avais pas vu. J'ai trouvé que l'actrice principale Anamaria Vartolomei était tout simplement incroyable en plus d'être divine. Quelle performance ! je salue son jeu et sa justesse. je l'avais déjà remarqué dans le film "L'événement" d'Audrey Diwan, pour lequel elle avait reçu le César du Meilleur Espoir féminin. Aujourd'hui elle n'a que 25 ans et je lui prédis une très belle carrière.



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Le soir nous assistions à la soirée hommage à Nathalie Baye qui devait être présente mais qui malheureusement n'a pas pu venir pour cause de Covid. La soirée sonnait étrangement. Nous avons regardé une rétrospective de sa carrière, entre Truffaut, Godard et même Spielberg, cette actrice française a su s'imposer parmi les plus grands de son époque. Nous n'avons pas donc pu lui rendre un véritable hommage et lui poser des questions mais heureusement les enfants de Claude Chabrol, grand cinéaste et ancien Croisicais ont pris le relai. Nous avons fini par le film "Les Fleurs du Mal" de Claude Chabrol avec Nathalie Baye en rôle titre. je n'avais jamais vu ce film et je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, mais j'ai beaucoup apprécié. L'histoire reste surprenante, un brin incestueuse selon l'idée qu'on s'en fait. On retrouve Suzanne Flon dans son rôle de gentille grand-mère, et Mélanie Doutey et Benoît Magimel, jeunes mais déjà grands acteurs tous les deux. On y croit et on les suit dans cette comédie dramatique qui résonne avec une note grinçante.


Le Festival du Film du Croisic se termine déjà par la soirée de clôture à l'ancienne criée , en présence de tous les lauréats, du jury et des spectateurs qui le souhaitent en contrepartie de 27 euros... et d'un magicien mentaliste Antoine Leroux, qui clôture avec humour et magie cette dernière édition.



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La joyeuse bande de "1minute2court" lors de la cérémonie de clôture.


 
 
 
  • Photo du rédacteur: Camille Péri
    Camille Péri
  • 18 oct. 2024
  • 5 min de lecture

Cet été, j'ai passé 24 heures à Montréal pour 150 euros tout compris ! Truc de dingue, vous allez me dire mais comment est-ce possible ? Quel intérêt de faire 16 heures d'avion pour 24 heures sur place ?

Oui c'est vrai, touché, bien sûr, j'aurais bien aimé rester plus longtemps... mais j'en ai quand même profiter et je dois avouer que j'ai voyagé dans de très bonnes conditions, donc pas de quoi me plaindre surtout quand j'ai dépensé en tout et pour tout... 150 euros !

Quel est le secret ? Bon je vais vous le dévoiler.

Mon conjoint est pilote de ligne ....Ah.... forcément ça aide ! Oui ça aide c'est vrai, mais faut savoir aussi que quand un pilote voyage il est au travail et quand il est à la maison il est en vacances. Le monde à l'envers ! Je l'ai donc accompagné au travail. Je n'étais jamais allée au Canada et l'opportunité s'est présentée. Il m'a dit "tiens j'ai un 24 heures à Montréal, ça te dit de m'accompagner ?"Au début, je me suis dit, "Quoi 24 heures mais c'est pas assez !", mais ensuite je me suis dit "allez on a qu'une vie, tentons l'expérience"! Bon j'avoue c'était après m'être assurée que j'aurais une place en classe business... la poule de luxe, vous pouvez le dire mais bon en même temps quand on reste 24 heures sur place, le voyage fait aussi partie du voyage... euh enfin vous me comprenez. Dans la compagnie où il travaille, les vols pour Montréal n'ont lieu que l'été et les vols sont très souvent blindés. Celui-là avait lieu hors des vacances et il restait donc pas mal de places. Je ne travaillais pas pendant ces 24 heures, c'était donc le moment idéal.


Je suis arrivée dans l'avion, me suis présentée à ses collègues qui m'ont indiqué mon siège 1A youpi !! A moi la meilleure place de l'avion, sur le côté à gauche, sans voisin et dans mon petit enclos près du hublot rien que pour moi. Je me suis installée confortablement, mis les petits chaussons fournis, la couette en coton molletonnée sur mes jambes, et j'ai mis mon livre "Gatsby"sur ma petite "table de chevet". Patrick est lors venu me proposer une coupe de champagne, rien que ça ! "Mais bien sûr mon cher, avec plaisir !" Mon conjoint s'est assuré que j'étais bien installée ( et comment !) et on est parti direction le Ca-na-da !!



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Arrivée à 14 heures, heure locale. J'ai pris la navette avec tout l'équipage, jusqu'à notre hôtel en plein centre de la ville, près de la rue Sainte Catherine. Nous avons posé nos affaires, pris une douche et nous nous sommes habillés pour la soirée... euh non plutôt pour l'après-midi mais qui était la soirée pour nous, enfin on se comprend :)

La rue Sainte Catherine est la plus importante rue commerciale de Montréal.

C'est une rue vivante de jour comme de nuit.

Nous nous sommes baladés dans le centre ville, avons parcouru le quartier central jusqu'au vieux centre de Montréal. Les paysages étaient divers et variés, entre buildings modernes, grandes artères et petites rues piétonnes, j'ai été impressionnée par la diversité architecturale d'un quartier à un autre. J'ai également été impressionnée par le nombre de travaux tabernacle ! Ils sont en train de refaire toute la ville ou quoi !


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Nous avons donc beaucoup marché et nous nous sommes arrêtés pour boire un jus dans un café au coeur du Vieux Montréal. Nous avons déambulé près de la Cathédrale. Des musiciens offrait des prestations de qualité et touristes et montréalais s'étaient affairés tout à côté pour profiter du spectacle et de la mélodie.



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Décalage horaire oblige, dès 18 heures nous avions faim. Nous avons dîné sur un rooftop en plein coeur du vieux Montréal avec une vue fort sympathique, légèrement en hauteur sur la place d'Armes. Mon conjoint avait repéré l'adresse bien en amont et effectivement c'était excellent ! Les mets comme les boissons. Nous avons digéré notre succulent repas par une balade digestive à travers la ville en rentrant tranquillement à l'hôtel.


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Le lendemain matin, nous nous sommes levés aux aurores ( décalage horaire oblige) mais tant mieux, nous en avons profité pour aller visiter le parc Mont Royal et monter les marches qui mènent sur cette vue imprenable sur toute la ville. Nous avons vraiment l'impression de ne plus être en ville. Avoir ce parc aussi immense, sauvage et arboré dans une aussi grande ville a fortement étonné la petite parisienne de naissance que je suis !



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Le Parc du Mont Royal aménagé sur une ancienne montagne est l'un des espaces verts les plus importants de Montréal et considéré comme étant la plus ancienne aire protégée du Québec. On y croise dès le matin, sportifs et randonneurs faisant leur plein d'air frais.

Arrivée tout en haut de la colline, vous découvrez une vue imprenable sur la ville.



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Nous sommes ensuite descendus visiter la Basilique Notre Dame de Montréal. Ce lieu culte est à couper le souffle. C'est. la plus grande église néogothique au monde et elle renferme des ornements dont la richesse n'a pas s'équivalent à Montréal.

Malheureusement, le monument était en travaux à l'extérieur donc rien de bien intéressant mais dès qu'on pénètre à l'intérieur, on est surpris par la grandeur et la beauté des lieux.



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Je regrette de ne pas avoir eu de visite guidée pour en savoir un peu plus mais toutes les visites étaient complètes. Donc je ne pourrai malheureusement pas en dire plus. Il y avait également un spectacle de son et lumière le soir mais malheureusement nous ne restions pas assez longtemps pour pouvoir en profiter.

A la suite de cela, nous nous sommes dirigés vers le port pour prendre un bateau sur le Saint Laurent. Nous étions alors une vingtaine à bord et nous avons pu profiter des explications du capitaine Smith. Nabilla, âgée de 18 ans ( une autre) et qui était à côté de moi, a du prendre une cinquantaine de photos de chaque angle de chaque vue (d'elle hein pas du lac) pendant que nous tentions de comprendre cette langue francophone certes, mais complexe. J'avoue que j'ai aussi été destabilisée par Nabilla bis d'une part, mais également par la personne qui se trouvait en face de moi. Ce monsieur n'avait pas l'air bien en point, il respirait la bouche à moitié ouverte et le regard dans le vide, j'avais juste peur qu'il dégobille sur moi. Je serrai les fesses pendant toute la visite, ça ne fut pas le cas mais je ne fus donc pas très concentrée non plus sur les explications. Je retins juste que le fleuve a l'une des plus importantes réserves d'eau douce, que les courants peuvent être parfois très dangereux, et que les habitations qui donnent sur le fleuve font partie des plus chics et des plus coûteuses du pays.



Nous sommes enfin rentrés à l'hôtel, récupéré nos bagages, nous changer et prendre la navette avant de repartir sur Paris.

Quelle expérience, courte, mais intense comme on dit !

Honnêtement, je ne sais pas si je retenterai l'expérience. C'était super de pouvoir voyager comme cela et dans de telles conditions, mais en ai-je vraiment profité ? Pas vraiment. J'aime pouvoir explorer les endroits sans avoir à me presser et en découvrir et en apprendre toujours plus sur les lieux que je découvre. Nous avons pu faire pleins de choses et ça, c'était une chance folle, c'est vrai que nous avons pu en profiter en 24 heures , mais j'aime pouvoir rester sur un lieu au moins deux ou trois jours pour m'imprégner du lieu, son ambiance et de ce qu'il en dégage. Ce fut trop court pour cela, même si les différentes places et lieux resteront gravés dans ma mémoire.

 
 
 
  • Photo du rédacteur: Camille Péri
    Camille Péri
  • 15 oct. 2024
  • 4 min de lecture

Ces "grands" qui disparaissent petit à petit.


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Après les décès successifs d'Alain Delon et de Michel Blanc, je me suis posée cette question: qui reste t'il aujourd'hui comme icône française ? Bien sûr je dis pas qu'Alain Delon et Michel Blanc étaient tous les deux des icônes ou des légendes. Mais il me semble que tous les deux ont contribué à marquer le cinéma français. On aime ou on n'aime pas, mais Alain Delon faisait partie de nos acteurs légendaires. Aujourd'hui, qui reste t'il ? Brigitte Bardot ? Mais sinon... les Romy Schneider, les Belmondo, Bourvil, de Funès, Montand et j'en passe ont disparu. Il nous reste encore Gérard Depardieu même si son nom résonne tristement avec l'actualité, et son compère de toujours Pierre Richard.

Michel Blanc a contribué au cinéma français d'une autre manière, même si je ne le considère, de mon point de vue, pas comme une légende ni une icône du cinéma français en tant que tel, alors que j'admire sa carrière. Il a su tout autant nous faire rire que nous faire pleurer. Il s'est imposé comme un grand comique pendant les deux premiers volets de ces films mythiques "Les Bronzés" et "Les Bronzés font du ski". Qui ne ne souvient pas de Jean-Claude Dusse qui demande à ces deux nénettes sur la plage "Et sinon c'est quoi vos prénoms?"... "non parce que moi c'est Jean-Claude". Rien que de l'écrire j'en ris encore ! Qui ne se souvient pas aussi de cette réplique culte "Oublie que toi et moi on a aucune chance, enfin surtout toi, vas y fonce et sur un malentendu, on ne sait jamais, ça peut marcher", devant un Gérard Jugnot perplexe et dubitatif. Qui nous a fait rire comme cela depuis Les Inconnus peut-être ? Et c'est une jeune femme d'un peu plus de 30 ans qui écrit. Oui bien sûr j'ai ri depuis, heureusement ! Mais de façon aussi récurrente et à chaque fois que je passais le même extrait ? J'en doute.

Mais, ne cataloguons pas Michel Blanc seulement à ce rôle de Jean-Claude Dusse. Michel Blanc était un acteur, un vrai, qui a pu se confondre dans des rôles divers et variés, autant comiques que dramatiques. Pour échapper à cette image de Jean-Claude Dusse, il a osé, et il a notamment réaliser ce qui deviendra de grands films également : "Marche à l'ombre", "Grosse Fatigue", Embrassez qui vous voudrez"...

Il a joué aussi dans des rôles plus ou moins dramatiques comme dans "Je vous trouve très beau" d'Isabelle Mergault ou encore "L'exercice de l'Etat" de Pierre Schoeller pour lequel il a obtenu un César.

On retiendra de lui ses répliques cultes mais également ses rôles divers et variés et son audace de s'être frotté à des rôles bien différents de son début de carrière.



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Mais qu'en est-il des icônes et des acteurs d'aujourd'hui ?

On connaît encore toute cette génération d'acteurs comme Nathalie Baye, La bande du Splendid, Daniel Auteuil, Emmanuelle Béart et François Cluzet pour n'en citer que quelques uns. Dans la génération juste en dessous, on pense à Jean Dujardin, Omar Sy, Juliette Binoche, Guillaume Canet, Gilles Lellouche, Marion Cotillard... qui ont clairement marqué le cinéma français. Jean Dujardin et Marion Cotillard restent les seuls acteurs français vivants à ravoir emporté un Oscar dans un rôle principal.

Mais pourquoi n'y en a t'il pas qui se démarquent plus que cela dans la nouvelle génération ? Bien sûr, il y en a qui font une carrière sans faute comme Pierre Niney, Leila Bekti, Adèle Exarchopoulos, François Civil, Tahar Rahim... mais nous souviendrons d'eux comme nous avons vénéré Romy Schneider ou Belmondo ?



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A mon humble avis, je ne pense pas, mais alors à quoi cela est-il dû ?

Je me suis posée la question. Je me suis d'abord dit que c'était sans doute lié à notre nouvelle société, moderne et connectée de partout. Les acteurs d'antan pouvaient encore garder cette part de mystère. Nous ne connaissions pas grand chose de leur vie privée et leur promotion était bien maîtrisée et calculée.

Aujourd'hui, les acteurs ont tous ou presque tous un compte Instagram où ils étalent leur nouvelle actualité et parfois leur vie privée. S'ils n'en ont pas, la presse à people s'en charge alors. Ils ont perdu cette part de mystère.On ne les connaît plus que pour leurs rôles mais pour leur vie. On se met alors à les juger sur leur vie parfois débridée ou trop luxueuse. On leur demande d'être à la fois des acteurs mais aussi des pros de la communication, ils doivent "se vendre", soit à travers les réseaux sociaux, soit à travers les médias. On commence à les connaître ou on pense les connaître presque trop bien. Il faut faire la promo, il faut être "suivi"pour être choisi pour un rôle, parce qu'il faut vendre, vendre et faire du chiffre, à tout prix. Business is business. On demande alors à l'acteur d'être non seulement le rôle qu'il interprète mais également le meilleur communiquant du film qu'il promeut. Il faut que sa "communauté" puisse avoir envie d'acheter ce produit, ce ticket de cinéma, ce clic sur Netflix, ce programme TV, donc lui. Il est alors devenu un produit à part entière.



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Avec les plateformes et autres supports qui se multiplient, l'offre est bien plus vaste qu'avant et donc il y a également bien plus d'acteurs. Il est impossible de prendre le lead sur les autres, d'être constamment le numéro Un comme l'était par exemple Belmondo dans son genre ou De Funès dans son genre également. Certains, malgré une performance sans faute, tomberont dans l'oubli. Nous ne les vénérerons pas comme nous avons salué les acteurs légendaires et icôniques que furent ceux de l'ancienne génération. Il nous paraît normal de faire un hommage national à Belmondo mais en sera t'il de même pour Julie de Bona qui rassemble pourtant des millions de téléspectateurs toutes les semaines sur TF1 ? J'en doute ... Le monde change, évolue, le cinéma avec.


 
 
 
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