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  • Photo du rédacteur: Camille Péri
    Camille Péri
  • 11 mars
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 20 mai


Cela fait maintenant quelques années que je ne regarde plus la Cérémonie des Césars. Je me souviens qu'étant plus jeune j'aimais beaucoup regarder, cela me faisait rêver j'imagine, en quelque sorte. Alors pourquoi cette cérémonie ne me fait plus autant rêver qu'avant ? Et pourquoi n'apprécie-je plus de la regarder à la télévision comme avant ?



L'affiche de la 50ème Cérémonie des Césars
L'affiche de la 50ème Cérémonie des Césars


Sans doute, parce que déjà j'ai grandi ! Mes rêves sont devenus des aspirations, et la réalité m'a aussi rattrapé. Les César n'est plus la cérémonie du glamour et du rêve qui me faisait tant rêver. Je sais ce que cela coûte de travailler dans ce milieu. Je regarde maintenant le côté "travail"plus que le côté "reconnaissance" et je ne suis souvent pas d'accord avec la remise des prix. C'est là aussi que je me rend compte que tous ces prix et toutes ces reconnaissances sont bien subjectives et quelque part tant mieux. On ne peut pas plaire à tout le monde, et on peut plaire à certaines personnes et pas à d'autres.


Cette année, j'étais chez moi, tranquillement installée sur mon canapé ce vendredi 25 au soir. Je me suis souvenue que c'était le jour de la cérémonie et j'ai donc allumé la télévision. La cérémonie avait déjà commencé, je n'ai donc pas écouté le discours d'ouverture et les premiers prix qui ont été remis.

J'avoue que j'ai très vite été agacée devant mon poste de télévision et que j'ai très vite arrêté de regarder.

Je suis bien sûre très heureuse que nous ayons cette cérémonie pour récompenser les films français de l'année, surtout quand on a eu une aussi belle année cinématographique !



Franck Dubosc et son Césario
Franck Dubosc et son Césario


J'ai été parfois gênée par les sketchs des acteurs venus remettre des prix, je trouvais cela parfois malaisants, et tout simplement pas très drôles. C'es t subjectif, ce n'est que mon point de vue et mon ressenti. J'ai par contre beaucoup aimé l'intervention de Franck Dubosc, moins le court-métrage diffusé en amont. Les invités ont eu l'air de découvrir Franck Dubosc. Pour ma part, je l'apprécie depuis des années, j'aime son humour décalé et cette façon qu'il a de ne pas se prendre au sérieux et d'avoir de l'autodérision, ce qui n'est pas le cas de tout le monde, surtout dans ce milieu il me semble.


Son discours a été une bulle d'oxygène "allez si on arrêtait de se prendre au sérieux". C'est quelque part, ce que j'ai entendu à travers son intervention et je le remercie pour cette parenthèse enchantée. Merci de nous le rappeler. Cette cérémonie était bien trop sérieuse jusqu'à présent.

Certaines interventions se sont voulues politiques. Faut-il mélanger la politique étrangère et le cinéma lors d'une cérémonie de remise de prix ? Vaste sujet mais en ce qui concerne mon point de vue NON ! Ils ne sont pas là pour donner des leçons de morale sur la politique étrangère. Qu'on parle des coupes budgétaires dans le domaine culturel, du statut des intermittents du spectacle et des menaces qui pèsent dessus, je l'entends bien puisqu'évidemment on reste dans le sujet, dans le même domaine. Cependant, la cérémonie est-elle là pour nous donner des leçons de morale, sur la politique étrangère ? Non ! Enfin qui êtes-vous pour nous dire ce qu'on doit penser. Je n'ai pas d'avis sur le sujet? Evidemment que je suis contre la guerre, pour la paix dans le monde, contre le fascisme et tout ce qui en découle. Mais bon on dirait un sketch des Inconnus, j'ai envie de dire.

C'est trop facile de parler de ces sujets politiques devant un public évidemment d'accord. Pensent-ils pouvoir changer le monde à travers leurs interventions ? Sérieusement ?

Et Madame Deneuve, a t'elle besoin de se montrer avec un drapeau ukrainien sur sa veste ? Madame Deneuve, dont j'admire évidemment le parcours et la carrière, Madame Deneuve qui va chercher ses affaires chez Chanel, sans passer par la caisse, parce qu'elle sait que tout lui est dû et qu'aucune vendeuse n'osera lui dire quoi que ce soit. A t'elle des leçons à donner en matière de politique étrangère ?

Je reste bien sûr ouverte aux débats...



Abou Sangaré après avoir reçu le César du Meilleur Espoir Masculin
Abou Sangaré après avoir reçu le César du Meilleur Espoir Masculin


Quant au choix des lauréats, je suis dubitative.

En ce qui concerne notamment les révélations. D'abord Maïwène Barthélémy dans "Vingt-Dieux". Personnellement, j'ai vu ce film et je l'ai adoré et le choix du meilleur premier film était une évidence pour moi. Maïwène B. est sensationnelle dans ce film, elle est juste et puissante. Mais peut-on récompenser quelqu'un qui joue son propre rôle ? Ou plus simplement n'est-il pas trop "facile" de récompenser quelqu'un qui joue son propre rôle ? Qui n'a jamais pris un seul cours de théâtre ? Quel message envoyons nous aux futurs générations d'acteurs et également aux spectateurs ? Tout le monde peut faire du cinéma ? Tout le monde s'il joue son propre rôle. Ne doit-on pas plutôt récompenser dans ce cas la direction d'acteur ?

Je connaissais les autres concurrentes, dont une qui était au Conservatoire avec moi et je sais ce que cela lui a coûté d'en arriver jusque là, je sais le nombre d'heures passées à travailler des textes, à se perfectionner et à devenir chaque fois une meilleure actrice. Comment peut-on récompenser une jeune fille qui se retrouve du jour au lendemain devant une caméra à jouer son propre rôle après un seul film ? Aussi incroyable soit-elle dans son propre rôle !


Et ce fut la même chose pour la révélation masculine. Evidemment l'histoire d'Abou Sangaré nous touche et il est formidable. On admire le parcours et la résilience de cet homme. C'est évidemment magnifique ce qui lui arrive, mais encore une fois il joue son rôle. Il a déjà eu un prix d'interprétation, mais ne fallait-il pas s'arrêter là?

Cet homme qui ne désire même pas devenir acteur mais qui souhaitait partager son parcours et sa vie à travers "L'Histoire de Souleymane". Cet homme qu'on met du jour au lendemain sous les feux des projecteurs, alors que son rêve à lui c'est de devenir mécanicien et de travailler dans un garage, là où il sera sans doute, et je le lui souhaite bien plus heureux.

Quel message à nouveau envoyons nous aux personnes qui désirent travailler dans le cinéma et/ou devenir acteur ? Faites des films mais surtout embauchez des personnes qui ne jouent pas la comédie.


N'oublions pas nous plus que ce sont les personnes travaillant eux-mêmes dans le cinéma qui votent entre eux. J'en côtoie beaucoup et que la grande majorité n'a pas vu tous les films sélectionnés et que souvent j'entends : "oui j'ai voté d'ailleurs pour ce film mais je ne l'ai pas vu".


Alors la vraie question n'est ce pas plutôt : devons-nous récompenser un parcours humain ou un travail cinématographique ?

J'ajouterai également : où en est la bienséance et le politiquement correct ?



La magnifique Julia Roberts recevant son César d'Honneur
La magnifique Julia Roberts recevant son César d'Honneur



 
 
 

Dernière mise à jour : 20 mai



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Le mois dernier j'ai eu la chance de participer au Festival des 24 courts du Mans. Ce fut une sacrée aventure.

Quand j'ai reçu le mail qui venait de m'annnoncer que mon film était sélectionné en compétition, je n'y croyais pas, ou alors je me suis dit "Oh si je suis sélectionnée, c'est que ce doit être un petit festival" mais absolument pas ! Le festival des 24 courts du Mans existe maintenant depuis 22 ans et est de plus en plus renommé et sélectif. Et quand bien même j'ai envie de dire, tous le public des différents festivals sont des spectateurs à part entière et avoit ne serait-ce qu'une reconnaissance du public ou une sélection en festival est un honneur ! Cela signifie que le film a touché d'une manière ou d'une autre.


Je suis donc partie avec mon acteur et d'autres amis qui avaient également leur film sélectionnés soit en compétition, soit hors compétition.

Nous sommes arrivés au Cinéma des Cinéastes en plein centre ville du Mans vers 19h, soit une heure avant le début des festivités. Les 24 courts métrages sélectionnés ont été diffusés et plus je les regardais plus je me disais " mais qu'est ce que je fais là, c'est d'un niveau bien supérieur au mien"! En tout cas c'est ce que je croyais ( confiance en soi bonjour !) J'ai regardé mon acteur ( oui c'est étrange de l'appeler comme ça mais c'est effectivement celui qui joue dans le court métrage et que je trouve excellent dedans ), et je lui ai dit " mais qu'est ce qu'on fait là?". Il m'a répondu "t'Inquiète pas, le principal c'est de participer". Effectivement, par rapport aux autres courts métrages qui étaient diffusés, nous étions le seul court métrage dont c'était une première réalisation, les autres en étaient au moins à leur cinquième, voire même parfois dixième court-métrage... En plus de cela, nous avions que très peu de moyens et qu'un seul décor. Autant vous dire que par rapport aux autres, il avait une longueur de moins, en tout cas du point de vue des moyens qui y étaient donnés.



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Au moment de l'annonce des résultats, j'étais abasourdie. Je n'ai d'ailleurs pas compris qu'on m'appelait et que j'avais reçu le prix Jeune Public, un prix dont je suis honorée car savoir qu'il a pu toucher un jeune public composé de lycéens et d'étudiants m'émeut d'autant plus. A l'annonce de mon nom, je n'ai donc pas réagi, je me suis d'ailleurs dit "mais quand est-ce qu'il va se lever cet imbécile pour aller récupérer son prix ?" jusqu'à m'apercevoir que cette imbécile c'était moi ! J'ai donc levé mes fesses en direction de la scène et non je n'avais absolument rien préparé car comme je le disais je ne m'y attendais pas ! Je me suis d'abord dit que c'était un coup de chance ( confiance en soi rebonjour...)!

Cependant, au moment où le jury professionnel composé d'acteurs dont un de la Comédie Française, realisateur, scénariste et maquilleur, est venu remettre le Coup de Coeur du jury, ils ont également cité mon court métrage parmi les favoris. Je suis restée abasourdie ! Alors avec le peu de moyens que j'avais, il m'est possible de faire un film qui plaît ?!

Première Réalisation. Premier Festival. Premier Prix !


Aussi longtemps que je m'en souvienne, j'ai toujours voulu faire du cinéma. J'ai eu mon baccalauréat à 17 ans et dans ma famille il était inconcevable de me payer une école de cinéma et d'en faire son métier. La vie m'a amenée quelque temps ailleurs, en prépa littéraire et en Master de Droit, mais la passion a vite repris le dessus par le jeu. Aujourd'hui j'ai envie de compléter mon métier de comédienne et me diversifier via l'écriture et la réalisation. J'écris depuis quelques années maintenant et j'ai grande hâte que mes projets voient enfin le jour et il y en a dans ma tête et sur le papier ! je n'ai pas fini, cela ne fait que commencer !



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Ce prix arrive à point. J'avais besoin d'un coup de pouce, de quelqu'un qui croit en moi et à mes projets. J'ai rarement reçu de compliments de mon entourage familial pour persévérer dans cette voie, et aujourd'hui, même si ce n'est qu'un premier prix, même si ce n'est qu'un petit court-métrage, je sais que j'y ai ma place et que je ne me suis pas trompée de voie.

J'ai d'autant plus été touchée de recevoir ce prix au Mans pour la Sarthoise de coeur que je suis. Je regrette simplement de ne pas pouvoir partager ce prix avec une des personnes que j'aimais le plus et qui a disparu malheureusement il y a quelques mois. Mais je sais que de là où elle est, elle me regarde et me donne cette force de continuer et de persévérer car oui c'est un long parcours du combattant.



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Et pour regarder le court métrage voici le lien :




 
 
 
  • Photo du rédacteur: Camille Péri
    Camille Péri
  • 15 janv.
  • 6 min de lecture

Dernière mise à jour : 20 mai



Photo by Kriss Logan
Photo by Kriss Logan


"Maman, papa, j'aimerais devenir comédien(ne)". Voilà une phrase qui donne des frissons à plus d'un parent ! Ce n'est pas forcément ce qu'on souhaite effectivement pour son enfant. C'est un métier instable, peu rémunérateur, en tout cas au début et sauf un coup de chance énorme, c'est un métier injuste, absolument pas méritocratique, et qui plus est il peut s'avérer instable d'un point de vue financier mais également psychique. C'est clairement, nous allons pas nous mentir, un métier très difficile.


Il y a quelques semaines, nous nous sommes retrouvés à plusieurs comédiens devant un réalisateur. Le réalisateur, nous a demandé, en toute franchise et bienveillance, quelle était notre "sauce" de comédien, notre façon d'appréhender un rôle, notamment un rôle difficile, lourd, et jusqu'où, en tant que réalisateur-metteur en scène, il pouvait aller pour ne pas nous blesser ou nous traumatiser.

C'est une question que je trouve, personnellement, tout à fait légitime. Néanmoins, j'ai été choquée par la réponse de la plupart de mes collègues.


Certains racontaient qu'ils pensaient à ce qu'ils avaient pu vivre, ou auraient pu vivre, ou à un de leurs proches à qui l'histoire est arrivée. D'autres disaient qu'il fallait que le personnage leur ressemble ou soit proche d'eux.

Ah bon ?

Je n'ai donc pas pu m'empêcher de réagir !

NON ! Ce qui va suivre est un point de vue tout à fait personnel mais je pense sincèrement qu'il est important de le souligner.

Etre comédien c'est un métier avant tout. Certes, on parle bien d'un métier à part. Déjà parce que c'est un métier de vocation et de passion. On ne se dit pas un matin en se réveillant et venant de nulle part " Tiens je deviendrai bien comédien". Non, c'est quelque chose qui est en nous, innée et sans lequel on ne peut vivre, et tant mieux parce que c'est tellement difficile. Il y a bien sûr d'autres métiers de vocation ou de passion: je pense notamment aux métiers médicaux, ou paramédicaux, les médecins, les infirmières, ou encore les pilotes de ligne, les professeurs. Ce sont tous des métiers passionnants souvent exercés par des passionnés, mais ce sont des métiers bien plus stables dans le sens où une fois le diplôme en poche, il est bien plus facile de trouver du travail pérennement, même si le métier peut s'avérer parfois bien difficile. Il y a toujours plus ou moins des avantages et des inconvénients à tous les métiers, c'est évident. Cependant, quand on devient infirmière, pilote ou professeur, on est la plupart du temps embauché en CDI avec un salaire à la fin de chaque mois.

Pour le comédiens, c'est bien différent. Le travail sera toujours incertain, même si vous devenez Virginie Efira, bon bien sûr, vous avez moins de soucis à vous faire évidemment, que ce soit d'un point de vue financier ou professionnel, mais vous ne savez pas si vous travaillerez encore longtemps.

Bon, dans la très grande majorité des cas nous ne sommes pas des Virginie Efira, mais des intermittents du spectacle, donc des chômeurs. Oui tout à fait, le statut est très particulier et très spécifique à la France. En effet, on considère en France, ce qui est juste il me semble, que nous sommes sans cesse en train de chercher du travail puisque nous sommes embauchés la plupart du temps en CDDU, c'est-à-dire des contrats à durée indéterminée d'usage, quelque fois pour une journée ou quelque fois pour plusieurs jours ou pour plusieurs mois quand vous avez la chance de jouer dans une pièce de théâtre programmée pour plusieurs mois.


Tous les mois, le comédien déclare sa situation auprès de France Travail ( anciennement Pôle Emploi), pour déclarer le nombre de cachets et d'heures de travail effectués dans le mois; En fonction de ces indications, France Travail lui verse des indemnités afin que le comédien puisse continuer à vivre correctement tout en continuant à chercher du travail, passer des auditions, des castings, écrire, monter des pièces etc. Le salaire des intermittents varient d'une année sur l'autre selon le nombre d'heures de travail déclarées effectuées dans l'année (507 minimum) et le montant des cachets. Ces indemnités commencent peuvent varier de 1200 euros net mensuels et peuvent s'élever jusqu'à 4500 euros mensuels pour les plus travailleurs ou les plus chanceux.


Car oui, c'est un métier aussi de chance. Ce n'est pas parce que vous êtes doué, sérieux et bosseur que vous travaillerez plus que les autres. Et oui. Si vous voulez un métier récompensé au mérite, passez votre chemin. C'est un métier où la chance et le réseau jouent un rôle prépondérant, voire essentiel. Mais surtout et avant tout c'est un METIER.


L'essentiel est de se former. Malgré ce qu'on nous fait croire avec les castings sauvages, très à la mode depuis peu, on ne devient pas comédien du jour au lendemain. Oui peut-être que vous aurez de la chance d'être choisie lors d'un casting sauvage pour un rôle dans un film, mais c'est VOUS qu'ils viendront chercher, ce n'est pas un personnage et vous ne pourrez pas jouer indéfiniment et dans tous les films VOTRE propre rôle.

Bon nombre de comédiens ont fait un film puis c'est tout parce qu'ils n'ont pas cherché à se formé après. Alors peut-on se prétendre comédien après avoir seulement jouer dans un film ? Non c'est une endurance, c'set un exercice. On est comédien à partir du moment où on a exercé plusieurs rôles. On est au service d'un rôle, d'un personnage et d'une histoire qu'on raconte. Pour ça et pour le pas tomber dans la psychose, la dépression ou la folie, il existe des outils, des moyens, des techniques, et cela s'apprend dans des écoles avec des professeurs certifiés et compétents qui sauront vous transmettre leur savoir, leur savoi-faire et leur faire-savoir.


Il y a trois éléments essentiels pour réussir en tant que comédien et ne croyez pas que c'est d'avoir du talent et d'être bon, cela n'est que la base, et encore on voit parfois des comédiens dans des projets qui sont loin d'être les meilleurs qu'on a côtoyés dans les cours de théâtre.

Alors vous voulez savoir ce que c'est ? Oui ça arrive.

  • La chance. La chance est essentielle dans ce milieu. Malheureusement pour ma part, ce n'est pas ce qui m'aide le plus. Je suis l'abonnée des projets foireux, que je travaille, auxquels je crois et qui s'avèrent impossibles à concrétiser. Le metteur en scène est un charlatan ou poursuivi pour violences conjugales. Oui on tombe parfois sur des mecs complètement fous et malsains et apparemment je n'y échappe pas. J'ai aussi une ancienne amie directrice de casting qui est persuadée depuis des années que j''ai dit quelque chose contre elle. Elle en est tellement persuadée qu'elle ne m'adresse même plus la parole, que quand on se croise et des événements, elle détourne le regard ou se met dos à moi. Et le pire dans tout ça c'est que je n'ai absolument rien dit contre elle. Pourquoi dire des choses à d'autres sur le dos de ses amis ? Pardon mais cela n'a jamais été ma conception de l'amitié. J'ai beau le lui avoir dit, elle ne veut rien entendre... je ne vais quand même pas m'excuser pour quelque chose que je n'ai pas fait bordel !! Encore, ça aurait été vrai, j'aurais pu m'excuser, me dire tant pis pour ma gueule, je l'ai mérité et j'en tire les leçons. Mais quelle leçon y a t'il à tirer de quelque chose qu'on n'a pas fait ?! Bref, vous l'aurez compris, je ne suis pa la meuf la plus chanceuse du monde.


  • Le réseau. Si vous avez des parents, un oncle, une tante, un frère une soeur ou je en sais qui dans le milieu mais tant mieux pour vous ! Vous en avez de la chance ! Vous allez gagner un temps incommensurable, je vous envie. Malheureusement ce n'est pas mon cas. Faire marcher le réseau c'est essentiel, relancer les personnes que vous avez rencontrées, sans tomber bien sûr dans le harcèlement. C'est tout un art et je suis peu douée pour ça aussi. Les rencontres doivent se faire naturellement et aller voir des pros, leur lécher les fesses et leur envoyer quinze mails par an, très peu pour moi, pourtant j'essaye de le faire, peut-être pas 15 non plus mais je n'ai pas le choix. On est constamment en demande et c'est une position dans laquelle le comédien est confronté fréquemment. Il faut s'y attendre.


  • Oser. Il ne reste alors qu'une solution: OSER. Oser prendre des risques, oser se montrer, oser monter des projets qui peut-être ne verront jamais le jour, faute de financement ou autre. Oser dépenser et investir sur soi-même, via des ateliers ou des rencontres avec des directeurs de casting ou des réalisateurs, via des projets. Oser écrire pour soi, des scénarios, des pièces, des seuls en scène, oser passer son temps à croire en soi, mettre sa vie de côté, bref, sacrifier une partie de soi. Et oui, c'est la solution la plus courante à laquelle est confrontée bon nombre de comédiens dont je fais partie.



black and white by Kriss Logan
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