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  • Photo du rédacteur: Camille Péri
    Camille Péri
  • 16 déc. 2024
  • 2 min de lecture


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On en a beaucoup entendu parlé, beaucoup de promotion notamment autour de François Civil et d'Adèle Exarchopoulos. Enfin ! le Nouveau film de Gilles Lellouche est sorti ! Personnellement j'avais adoré "Le Grand Bain", qui m'avait à la foi fait rire et pleurer, tout ce que je demande dans un film, me toucher, m'émouvoir et y croire et j'étais rentrée dedans à 1000 pour cents.


J'ai beaucoup aimé l'Amour Ouf mais disons que j'ai quand même quelques réserves.

La réalisation et ma mise en scène sont dignes, selon moi, d'un grand cinéaste. On se laisse totalement embarqué par cette ambiance du Nord. J'ai beaucoup aimé aussi la colorimétrie qui rappelle des films un peu plus anciens avec des couleurs chaudes.


J'étais totalement subjuguée par la première partie et notamment par le choix des acteurs, qu'il s'agisse de Mallory Wanecque ou Malik Frikah, surtout Malik Frikah que j'ai découvert dans ce long métrage, qui m'a totalement bluffé. Je suis complètement rentrée dans son histoire, et dans cette histoire. Malgré son jeune âge je l'ai trouvé extrêmement juste et séduisant, il n'y a pas une seule fausse note et j'ai cru plus que tout à leur histoire d'amour.


Arrivée à la deuxième partie, je suis sortie du film. Pour moi, on ne me racontait plus la même histoire. Selon moi, il ne s'agissait plus du même personnage de Jacky jouée par Adèle Exarchopoulos, même si on comprend bien que le personnage a évolué, pour moi il s'agit d'un tout autre personnage. Adèle Exarchopoulos que j'aime beaucoup et qui joue toujours avec une grande justesse et une sensibilité, joue du Adèle Exarchopoulos, toujours la même façon de parler et de se mouvoir. Je n'y ai plus cru. Elle ne pouvait pas être cette Jacky jeune qui souhaitait absolument s'en sortir et qui avait cette façon de parler plus classique car venant d'un autre milieu social que son partenaire. Toute la promotion du film a été faire autour des acteurs connus : Adèle Exarchopoulos et François Civil, or, j'ai été surprise qu'on les voit si peu. Je suis donc assez perplexe quand au choix des acteurs. J'ai notamment aussi été perdue pour le choix d'Anthony Bajon, qui bien sûr est un bon acteur mais je n'ai pas compris qu'il s'agissait de Tony plus âgé car l'acteur me paraît plus jeune que son personnage plus jeune ( je ne sais pas si c'est compréhensible) et en parlant avec d'autres ils me confirment également cette sensation. Donc en plus d'être perdue dans le personnage de Jacky, j'ai aussi été perdue dans l'histoire.

Je salue le jeu de Raphaël Quénard, toujours aussi juste et le choix d'acteur pour son personnage enfant, qu'on ne voit pourtant pas beaucoup mais on comprend tout de suite qui s'agit du même. Je ne sais pas s'ils ont travaillé ensemble mais on reconnait les mêmes expressions, les mêmes gestes et la même façon d'être, tout simplement.



L'Amour Ouf réalisé par Gilles Lellouche
L'Amour Ouf réalisé par Gilles Lellouche


Sinon, l'histoire est forte, on se laisse facilement embarquer par ses personnages, leur vie quotidienne et on se laisse porter par cette aventure.


le choix de la fin me paraît tout à fait judicieuse et apporte des réflexions quant au devenir et aux ambitions de chacun.

 
 
 
  • Photo du rédacteur: Camille Péri
    Camille Péri
  • 5 déc. 2024
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 20 mai


Cette semaine, je suis allée deux fois au cinéma pour voir ces deux grands films : "Juré numéro 2" réalisé par Clint Eastwood et "En Fanfare" réalisé par Emmanuel Courcol.


"Juré Numéro 2"


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Le film "Juré numéro 2" met en scène avec brio et intelligence un procès dans lequel un homme est accusé du meurtre de sa compagne, retrouvée morte dans un ravin, le lendemain d'une violente dispute devant témoins dans un bar. Tous les éléments se tournent donc contre ce conjoint, le coupable parfait. Cependant, parmi les jurés d'assises ( je ne sais pas si on les appelle également comme cela aux Etats-Unis), se trouve un jeune homme, bientôt papa, qui réalise que lui-même se trouvait au même endroit au même moment et qu'il connaît la vérité. Il sait que ce jeune homme accusé et contre qui tout le monde se tourne est en réalité innocent dans cette affaire. Il ne peut malheureusement rien dire car cela compromettrait d'autres personnes qui ne souhaitaient en aucun cas le décès de cette jeune femme et qui n'avaient même pas réalisé qu'ils avaient pu avoir une quelconque implication dans cette histoire. Il est difficile de parler du film sans en spoiler un petit peu, donc je m'arrêterai là pour le synopsis.

Je trouve que l'histoire est réellement intrigante et pose des questions sur nous-mêmes, sur notre intégrité et notre honnêteté. On se met à la place de ce jeune homme qui n'y est au fond pour rien, et dont la vie pourrait être détruite si quelqu'un découvrait la vérité comme lui.

Quel pourrait être le meilleur moyen pour lui de faire innocenter l'accusé tout en faisant en sorte que personne d'autre soit accusé ? Et qu'il s'agisse en fait d'un malheureux accident ?


Il est également très intéressant de voir le comportement des jurés d'assises, même s'il s'agit bien sûr d'une fiction, on suppose qu'un jury d'assise pourrait se comporter ainsi. Ils ont été tirés au sort et personne n'a envie de se retrouver là et ils souhaitent juste que l'affaire aille vite pour rentrer chez eux et retrouver leur famille. On voit les travers de la justice, des enquêtes de police qui souhaitent à tout prix trouver le "coupable idéal" le plus rapidement possible pour montrer leur efficacité. Les certitudes que certains avaient deviennent des incertitudes. Certains protagonistes commencent à douter, quitte à mettre un frein à leur carrière de politicien ou d'avocat, et on se demande alors ce qui est le plus important: leur carrière ou la justice ?


La direction d'acteur et la réalisation sont des éléments clefs qui nous laissent en haleine tout au long du film. Encore une fois, Clint Eastwood nous surprend par son ingéniosité et son regard sur l'être humain et la justice. Nicholas Hoult et Tony Collette jouent une partition sans fausse note.


Je reste cependant perplexe quand à la dernière scène du film. Il me semble qu'il s'agisse d'une fin ouverte, pourtant j'y suis allée avec une copine qui est persuadée du contraire. Clint nous tient jusqu'au bout et même après le film puisqu'il laisse place au débat et à l'interprétation que chacun peut s'en faire.



"En Fanfare" réalisé par Emmanuel Courcol


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"En Fanfare" est le dernier film réalisé par Emmanuel Courcol, qui est un réalisateur que j'admire et que j'ai eu la chance de rencontrer une fois. Emmanuel Courcol avait déjà réalisé "Un Triomphe" avec Kad Merad il y a quelques années qui est un film filmé avec justesse et émotion et qui m'avait bouleversé.


Ici, Emmanuel Courcol met en scène deux grands acteurs selon moi: Benjamin Laverhne et Pierre Lottin, sans oublier Sarah Suco, toujours aussi juste et touchante.


Thibaud, grand chef d'orchestre interprété par Benjamin Laverhne, réalise qu'il a une leucémie et qu'il doit se faire greffer pour pouvoir guérir. Pour avoir des chances de guérir, il faut qu'un membre de sa famille compatible avec lui puisse lui donner un organe. Sauf qu'il réalise que celle qui pensait être sa soeur n'est malheureusement pas compatible car elle n'est en réalité pas sa soeur. En effet, Thibaud découvre qu'il a été adopté et qu'il a un frère, Jimmy, interprété par Pierre Lottin, resté dans le Nord de la France avec sa mère, désormais décédée. Il doit alors demander à ce frère s'il accepte de lui donner son organe pour avoir des chances de guérir. Il s'ensuit alors une amitié et un lien fraternel qui se coud et se découd tout au long du film, des questions sur l'adoption, sur le milieu social et la réussite sociale qui s'ensuivent selon son lieu de vie. Qui a eu plus de chance que l'autre ? Pas forcément celui auquel on aurait tendance à penser. C'est au spectateur qu'appartient la réponse, en fonction de là où on place nos valeurs. Tous les deux au-delà d'être frères, sont également unis par un même gène: la musique, et vont se rapprocher à travers elle.


C'est un film que j'ai trouvé beau et émouvant. Les acteurs sont parfaits. Même si on peut penser que l'histoire est cousu de fil blanc, je ne m'attendais pas à cette fin qui m'a également surprise.

J'ai cependant préféré "Un Triomphe". Je reste sur ma fin avec "En Fanfare". Il m'a manqué certains éléments dont je ne peux parler sans spoiler un tout petit peu. Je ne comprends pas l'histoire de faire un concert dans l'usine qui est sur le point de fermer. Je n'ai pas compris si le concert avait eu lieu ou non et qu'est ce que cela leur avait apporté ... Je reste perplexe quant à cet élément de l'histoire. Peut-être n'ai-je pas bien tout suivi ou peut-être y a t'il un pan manquant au montage qui aurait fait que le film devienne trop complexe et trop long, je ne sais pas...

Cependant, cela reste un très beau film français à voir pour s'émouvoir.



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  • Photo du rédacteur: Camille Péri
    Camille Péri
  • 27 nov. 2024
  • 4 min de lecture

La semaine dernière, j'ai passé un casting. Oui rien d'exaltant pour le moment vous me direz. Effectivement quand on est comédienne ou actrice ( j'ai jamais su bien faire la différence entre les deux), il est normal de passer des auditions, des castings et des essais. C'est le lot quotidien qui fait partie du job en lui-même.

En ce qui me concerne, je ne déteste pas du tout passer des castings, au contraire, j'adore !! C'est un moment à nous, une occasion en plus de pouvoir JOUER et cela devant des professionnels. Bien sûr c'est aussi beaucoup de stress, beaucoup de travail pour un résultat tellement incertain... Mais en même temps, quelqu'un, une personne professionnelle, la plupart du temps un ou une directrice de casting pense à vous pour un rôle et ça, c'est plutôt gratifiant.



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J'ai reçu ma convocation ( oui je ne sais pas comment le dire autrement ) deux jours avant le jour J, avant le jour fatidique du casting. Quand j'ai reçu le texte, il était déjà 19h et nous étions lundi soir. Le casting aurait lieu dans le 11ème arrondissement de Paris le jeudi matin à 10h. Il s'agissait en plus d'un casting en présentiel ( mes préférés) !

Dès que j'ai reçu le texte, je l'ai imprimé, j'ai surligné mon texte et j'ai commencé à le lire plusieurs fois. Je me suis couchée texte en main et j'ai commencé à l'apprendre mot par mot, de manière automatique. C'est ma méthode. Ensuite, j'ai essayé de l'analyser, comprendre qui était le personnage, qu'est ce qu'elle recherchait, quel était son but dans cette scène, que voulait-elle exprimer ?

Je me suis aussi renseignée sur le réalisateur, ce qu'il avait déjà fait comme films et quel était son style de cinéma. En l'occurence il s'agissait de Yann Gozlan, réalisateur de "Boîte Noire" entre autre. Le film pour lequel j'avais rendez-vous était également un film avec pour tête d'affiche Pierre Niney. Il s'agissait de jouer l'une de ses collaboratrices.



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Le texte portait sur une scène au téléphone, ce qui est assez déconcertant en quelque sorte car cela veut dire qu'il faut imaginer parler à quelqu'un qui est au bout de fil alors que, vous l'aurez compris, il n'y a personne. Mais vous allez me dire, oui mais c'est le rôle de l'acteur ? Bien évidemment, mais la plupart du temps, même si la situation est imaginaire on s'adresse réellement à quelqu'un, même pendant les castings, un partenaire de jeu venu faire la réplique ou au directeur de casting lui-même ce qui aide fortement pour l'adresse qui est essentielle au jeu bien sûr.

Bref, peu importe, j'appris le texte et je m'exerçai au téléphone. Pendant deux jours, du réveil jusqu'au soir, je bouffais du texte, que je commençais à connaître plus que par coeur, ce qui est la base du travail, l'apprendre non pas à 100% ce qui n'est bien sûr pas suffisant mais à 200%. Il faut ne laisser aucune place au doute ni au stress qui arrivera bien assez vite de toute manière.


Pendant ces deux jours ma vie se résuma à ce texte, il fallait que je réussisse coûte que coûte ce casting. Je me mettais une pression de dingue, peut-être trop, sûrement trop...


J'arrivais le jeudi matin avec quelques minutes d'avance pour être sûre d'être bien prête. L'assistante casting m'accueillit, très sympathique. Nous nous sommes déjà rencontrés plusieurs fois. Elle me mit à l'aise, m'expliqua ce qu'elle pensait que le réalisateur souhaitait et me fit installer sur une chaise. MINCE ! J'avais toujours imaginé que le personnage était debout et c'est comme cela que je l'avais travaillé...

Je passa ma scène, tout se passa bien. On fit deux ou trois prises pour être bien sûr d'avoir tout ce qu'il fallait. On se dit au revoir sur le pas de la porte et je sortis. Oui l'audition dura en tout et pour tout dix minutes un peu près. Tout ça pour ça mais oui je commence à m'y habituer. Voilà j'ai fait ce que j'ai pu avec les moyens du bord comme on dit. Maintenant il n'y plus qu'à attendre la réponse.

Quelques jours plus tard, je reçus un mail. Ce n'est jamais bon signe un mail. Quand c'est vous qui avez le rôle on vous appelle.

Effectivement, le mail me disait que malheureusement je n'avais pas été retenue pour le rôle.



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J'étais non seulement triste, mais en colère et déçue.

Je sais que cela fait partie du jeu. C'est un métier où bien que vous ayez travaillé avec acharnement, bien que vous ayez du talent et que vous correspondiez au rôle, même avec tous ces éléments là, cela ne suffit pas. La concurrence est rude, les choix sont extrêmement subjectifs. Peut-être n'avais-je pas été assez à l'aise assise, peut-être que ma couleur de cheveux ne leur plaisait pas, peut-être mon profil ou mon nez ? Autant d'éléments quine dépendent plus de nous-mêmes et contre lesquels nous ne pouvons absolument rien faire. Et ça, c'est la vie de comédienne ...



 
 
 
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