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J'ai récemment passé un casting

  • Photo du rédacteur: Camille Péri
    Camille Péri
  • 27 nov. 2024
  • 4 min de lecture

La semaine dernière, j'ai passé un casting. Oui rien d'exaltant pour le moment vous me direz. Effectivement quand on est comédienne ou actrice ( j'ai jamais su bien faire la différence entre les deux), il est normal de passer des auditions, des castings et des essais. C'est le lot quotidien qui fait partie du job en lui-même.

En ce qui me concerne, je ne déteste pas du tout passer des castings, au contraire, j'adore !! C'est un moment à nous, une occasion en plus de pouvoir JOUER et cela devant des professionnels. Bien sûr c'est aussi beaucoup de stress, beaucoup de travail pour un résultat tellement incertain... Mais en même temps, quelqu'un, une personne professionnelle, la plupart du temps un ou une directrice de casting pense à vous pour un rôle et ça, c'est plutôt gratifiant.



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J'ai reçu ma convocation ( oui je ne sais pas comment le dire autrement ) deux jours avant le jour J, avant le jour fatidique du casting. Quand j'ai reçu le texte, il était déjà 19h et nous étions lundi soir. Le casting aurait lieu dans le 11ème arrondissement de Paris le jeudi matin à 10h. Il s'agissait en plus d'un casting en présentiel ( mes préférés) !

Dès que j'ai reçu le texte, je l'ai imprimé, j'ai surligné mon texte et j'ai commencé à le lire plusieurs fois. Je me suis couchée texte en main et j'ai commencé à l'apprendre mot par mot, de manière automatique. C'est ma méthode. Ensuite, j'ai essayé de l'analyser, comprendre qui était le personnage, qu'est ce qu'elle recherchait, quel était son but dans cette scène, que voulait-elle exprimer ?

Je me suis aussi renseignée sur le réalisateur, ce qu'il avait déjà fait comme films et quel était son style de cinéma. En l'occurence il s'agissait de Yann Gozlan, réalisateur de "Boîte Noire" entre autre. Le film pour lequel j'avais rendez-vous était également un film avec pour tête d'affiche Pierre Niney. Il s'agissait de jouer l'une de ses collaboratrices.



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Le texte portait sur une scène au téléphone, ce qui est assez déconcertant en quelque sorte car cela veut dire qu'il faut imaginer parler à quelqu'un qui est au bout de fil alors que, vous l'aurez compris, il n'y a personne. Mais vous allez me dire, oui mais c'est le rôle de l'acteur ? Bien évidemment, mais la plupart du temps, même si la situation est imaginaire on s'adresse réellement à quelqu'un, même pendant les castings, un partenaire de jeu venu faire la réplique ou au directeur de casting lui-même ce qui aide fortement pour l'adresse qui est essentielle au jeu bien sûr.

Bref, peu importe, j'appris le texte et je m'exerçai au téléphone. Pendant deux jours, du réveil jusqu'au soir, je bouffais du texte, que je commençais à connaître plus que par coeur, ce qui est la base du travail, l'apprendre non pas à 100% ce qui n'est bien sûr pas suffisant mais à 200%. Il faut ne laisser aucune place au doute ni au stress qui arrivera bien assez vite de toute manière.


Pendant ces deux jours ma vie se résuma à ce texte, il fallait que je réussisse coûte que coûte ce casting. Je me mettais une pression de dingue, peut-être trop, sûrement trop...


J'arrivais le jeudi matin avec quelques minutes d'avance pour être sûre d'être bien prête. L'assistante casting m'accueillit, très sympathique. Nous nous sommes déjà rencontrés plusieurs fois. Elle me mit à l'aise, m'expliqua ce qu'elle pensait que le réalisateur souhaitait et me fit installer sur une chaise. MINCE ! J'avais toujours imaginé que le personnage était debout et c'est comme cela que je l'avais travaillé...

Je passa ma scène, tout se passa bien. On fit deux ou trois prises pour être bien sûr d'avoir tout ce qu'il fallait. On se dit au revoir sur le pas de la porte et je sortis. Oui l'audition dura en tout et pour tout dix minutes un peu près. Tout ça pour ça mais oui je commence à m'y habituer. Voilà j'ai fait ce que j'ai pu avec les moyens du bord comme on dit. Maintenant il n'y plus qu'à attendre la réponse.

Quelques jours plus tard, je reçus un mail. Ce n'est jamais bon signe un mail. Quand c'est vous qui avez le rôle on vous appelle.

Effectivement, le mail me disait que malheureusement je n'avais pas été retenue pour le rôle.



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J'étais non seulement triste, mais en colère et déçue.

Je sais que cela fait partie du jeu. C'est un métier où bien que vous ayez travaillé avec acharnement, bien que vous ayez du talent et que vous correspondiez au rôle, même avec tous ces éléments là, cela ne suffit pas. La concurrence est rude, les choix sont extrêmement subjectifs. Peut-être n'avais-je pas été assez à l'aise assise, peut-être que ma couleur de cheveux ne leur plaisait pas, peut-être mon profil ou mon nez ? Autant d'éléments quine dépendent plus de nous-mêmes et contre lesquels nous ne pouvons absolument rien faire. Et ça, c'est la vie de comédienne ...



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